10 ans après le master : 1 poste de contractuel, 1 CDI dans le privé et 1 création d’entreprise

Depuis l’obtention de mon master Pro « Patrimoine écrit et édition numérique » en 2006, j’ai travaillé sur plusieurs centaines de projets de numérisation patrimoniale. Membre de l’équipe fonctionnelle de la bibliothèque numérique européenne pendant deux années à la Bnf, puis chef de projet et responsable de site de production numérique chez un prestataire de services, j’ai décidé de fonder ma propre entreprise.

L’heure du premier bilan est arrivée l’année dernière, après dix années d’expériences professionnelles. Le management, les responsabilités administratives et budgétaires avaient pris la place sur mes intentions universitaires de départ : une historienne de l’art qui souhaitait concevoir, mettre en place et accompagner des projets de valorisation culturelle par le biais numérique. Une fois le constat établi, plusieurs choix étaient à envisager : changer d’entreprise, obtenir un concours de la fonction publique ou fonder soi-même une entreprise. J’ai décidé la dernière option ! Créer ma propre activité en accord avec mes valeurs, mes principes et mes compétences est devenue une évidence : un nouveau poste qui me permettrait de renouer avec mes ambitions initiales tout en comportant de nouveaux challenges.

Il a fallu étudier les différentes possibilités de statut du travailleur indépendant : auto-entrepreneur/micro-entreprise, portage salarial, entrepreneur-salarié (exemple : http://www.cae-clara.fr/) ou société (EURL, EIRL, etc.). Les différences majeures se situent sur la capacité à vouloir être comme « un salarié mais libre de tout engagement patronal » (cotiser à la sécurité sociale, caisse de retraite etc.) ou « un entrepreneur et passer de l’autre côté du miroir ». J’ai trouvé un juste milieu dans le statut d’auto-entrepreneur, où le travailleur indépendant peut obtenir un taux de charges sociales encadrés, révisés chaque mois et le tout avec un minimum de démarches administratives. Je deviens littéralement « mon propre patron ».

Une fois le statut déposé, il était essentiel de réfléchir longuement et avec l’appui d’aides extérieures sur le type, le contenu des prestations à proposer et pour qui ? Bien qu’un benchmark positif ait été effectué au préalable du lancement de l’aventure, il fallait maintenant préciser le cadre des missions. J’ai beaucoup échangé avec mes ami(e)s, mes anciens collègues, toutes les connaissances que j’ai pu rencontrer au sein de mes anciens postes. Je continue de rencontrer des indépendants du domaine culturel afin de confronter nos démarches.

Je propose des services de conseils, d’accompagnement, de délégation de tâches ou de formation dans le cadre de projet de valorisation culturelle par le numérique (bibliothèque virtuelle, base de données documentaires, exposition virtuelle, borne interactive etc.). Je distingue le secteur public du secteur privé car chacun n’a pas les mêmes besoins de délégation de travail.

Aux institutions publiques, je propose de sous-traiter les tâches de préparation techniques de projet qui nécessitent souvent un recrutement ponctuel ou une charge supplémentaire à supporter par les équipes en place. Ainsi, avec mon expérience je peux effectuer le classement, le reconditionnement, le récolement, les fiches d’état des documents qui seront à valoriser. Je procède également au contrôle qualité des images dans le cadre d’un projet de numérisation.

Aux marques qui ont une histoire d’entreprise à valoriser, je procède à des études de fonds, des recherches historiques, des études de faisabilités, des rédactions de cahiers des charges, un accompagnement et un suivi de leur projet de communication du patrimoine. Ainsi, en partenariat avec mon ancien employeur j’ai pu analyser un fonds d’archives d’anciennes étiquettes de cognac, conservé en l’état pour Jas Hennessy & Co. J’ai réalisé une procédure de reconditionnement et des recommandations techniques pour leur numérisation formaliser dans un cahier des charges.

Le début de l’aventure est en marche depuis quelques mois. Chaque projet est singulier et j’ai le plaisir de pouvoir écouter, échanger et accompagner mes clients dans leur objectif en respectant l’équation entre leur budget et la conservation pérenne de leurs documents patrimoniaux.

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Master PEEN, promotion 2005/2006 http://www.advisioconseils.fr/ https://www.linkedin.com/in/emeline-dodart-gosse-2634b5a3?trk=nav_responsive_tab_profile

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